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Juli La Grande Petite

« Juli la Grande Petite » est une histoire à destination de tous. Car tous, nous sommes concernés par la relation du couple aidant-aidé dans la famille. Et par le fait que cette relation soit primordiale dans la considération de l’humanitude d’une société. Prendre soin des anciens est aussi important que prendre soin des enfants. Deux composantes de notre groupe humain pour lesquelles l’autonomie repose énormément sur l’accompagnement, l’aide et la coopération. Ce conte a vocation à ouvrir le débat sur les difficultés que rencontrent le couple aidant-aidé dans la quotidienneté. D’autant que comme il en est question dans le conte, il y a des enfants qui participent à cette dynamique à forte valeur ajoutée du sentiment d’humanité mis en application. Car, il est indéniable que fréquenter les anciens pour les enfants, est primordiale. Cela pour bien prendre la mesure du fait que la vie est une traversée, dit-on un passage dans notre culture. Ce passage qui va par une situation de dépendance en sa genèse (l’enfance), allant le chemin de la vie par le développement de sa propre autonomie, bénéficiant de celle de ses parents pour y accéder. Sa propre autonomie qui le mène à une vie participative et active à l’autonomie du groupe humain de son appartenance. Cette autonomie se voit alors plus propice à la coopération, lors de la phase de vieillesse de la vie. Car, l’ancien définit ses besoins et coopère avec les siens et certains professionnels du médico-social pour les satisfaire. Ainsi, la problématique du lien et du soin réciproque entre chaque membre de la famille et de la société est déterminante pour toute société. Car, s’il est vrai que s’inquiéter de

la relation éducative avec nos enfants est fondamental. Il n’en demeure pas moins que la relation avec nos ainés ou encore les êtres se retrouvant en situation de handicap et de vulnérabilité, l’est tout autant. Souvenons nous que « tout moun sé moun ». Un conte amène à être à l’écoute. Ainsi, le conte présent vous invite à être attentif, au sens d’être à l’écoute, tachant de percevoir le nannan du conte et d’ouvrir le sujet traité par ce qu’il raconte. Notre société est dite vieillissante. Et, de plus en plus de Granmoun ont besoin d’une présence familiale. Elles ont besoin pour cela de demeurer dans le rythme familial. Des adultes, des adolescents et des enfants sont ainsi concernés par cette réalité relationnelle au quotidien. Ils ont autant de droits que des devoirs vis-à-vis de cela. Par ce conte, l’auteur nous emmène à passer une matinée avec Juli. Elle vit avec sa Grand-Mère, sa Mère et son Frère dans un appartement d’un quartier de FòdFwans en Martinique. Cette famille qui pourrait vivre n’importe où en Martinique, Guadeloupe et Guyane. Nous vivons avec elles et lui, un matin banal pour une famille comme la leur. Hormis le fait que ce jour est décisif du point de vue scolaire pour Juli et Guillaume son frère. Ce dernier qui est en situation de handicap et qui intègre un dispositif de l’éducation nationale dans un collège. Et, elle, Juli qui a une évaluation à laquelle elle accorde une importance certaine. Maman et Grand-Mère, elles sont dans une toute autre dynamique. Maman est dans celle de la coordination des actions de chacun, avec la responsabilité de l’atteinte des objectifs de la journée. Grand-Mère, elle se raccroche au peu qu’elle peut en terme de relation. Elle lutte avec ses symptômes et sûrement la représentation qu’elle s’en fait et celle que s’en font ceux qui vivent avec elle. Un conte fruit de relation. Ce conte a été réalisé dans le cadre de la relation

qu’entretien l’auteur avec l’Association Martiniquaise des Aidants Familiaux. Cette dernière qui depuis plus d’une décennie, est engagée dans la promotion, l’information, le soutien, l’accompagnement et l’expérimentation autour de la question des Aidants Familiaux en Martinique. Ce sont des gardiens de la dignité du couple aidant-aidé. Quelques grandes réalisations emblématiques de son action en témoignent. Tel que ses colloques sur la famille qui permirent d’appréhender bien des aspects de sa réalité actuelle et passé, par rapport à la relation aidant-aidé. Ses forums aux quatre coins du pays pour informer largement sur le statut juridique et social, la réalité sociale et culturelle, les compétences et qualités de l’aidant et sa famille. À l’occasion de ces forums, une partie débat après chaque temps fort. Cela permet le témoignage et l’échange directe avec des professionnels. Sa mise en place de formations répondant aux besoins des aidants naturels. Des besoins en matière de prise en charge des aidés. Répondant aux besoins relationnels des aidants et des aidés avec le reste de la famille et différents professionnels. Eux amenés à intervenir dans la prise en charge de l’aidé.Sa participation à toutes manifestations autours de la famille, de la relation intergénérationnelle, des personnes âgées, du bien-être et de l’animation territoriale. Et, son soutien au développement de toutes activités usant de l’économie sociale et solidaire visant à soulager le couple aidant-aidé. Des activités qui sont en pleine recrudescence. Telles que les offres de services du type baluchonnage, accueil de jour, organisation de séjour de répit.Nous sommes donc heureux de vous présenter ce conte qui nous l’espérons, vous donnera à vous questionner sur cette problématique. Maintenant, la question est de savoir : Qu’est-ce que cela vous inspire?

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Bokanté lanmou-a

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