« La victoire nous sera acquise comme nous acquerrons notre sagesse tout au long de notre pèlerinage de patience. » Malik Duranty
“Pala Viré…” Lakou Trankil Mémorie
Avant de se comparer à des fins de jugement et hiérarchisation, les êtres s’apprenaient comme apprenant un art. Le véritable premier : l’Art de vivre…
Au postulat, « an nèg sé an tanbou »,
Voilà la chose de la cause,
elle propose une appréhension vibratoire à l’existence.
D’où, le corps est entier manifeste à l’écoute de cela.
Cette écoute qui créé l’attention au visible et à l’invisible,
les deux en relativité d’intention
pour un geste en créativité incantatoire
du béni le bien dit
à la cause du oui
wi san poutji
C’est la conscience de cette dualité
en toute chose à la cause de la fertilité et de la fécondité.
Une main dansant dans la caresse du vent
en une remonté au tanbou
à la source primaire de l’Amour
Les mornes et les abords de rivières et leurs lits et leurs roches
sont les lieux des esprits.
Une lecture de ce vaste sanctuaire est nécessaire à y vivre.
Autorisé par les esprits, les malfinis
qui nous ont pris en passion, prient au dessus de nous
à nos prières elles-mêmes en corps Nou
de s’élever Par Pour Avec Dedans Tout autour Nou.
Tann
« Kòw sé an chimen… »
L’adage à l’épreuve de la réalité des mornes.
Kò ladjé an ladja Ka monté viv an priyè
« Nèg an kòy chimen » n’a pas de traces.
Chacun à l’écoute depuis lui.
La destination est déjà atteinte.
Oui elle est le corps présent au lieu.
Là où, l’esprit de l’être est déjà présent
où ses pieds le mènent Ka dansé
Le présent de la présence
vient alors du cheminement du corps
dans le grand corps pays ;
ce corps qui est chemin lui-même
d’un magma créateur forgeron d’une Terre-Mère
au sein luxuriant la Pelée.
Elle interpelée en Nou
en ce cheminement entrainant à l’initiation un vague à l’âme,
lui suspendu au besoin du présent de la présence.
Vague à l’âme qui en appelle à la force de l’esprit,
de se rappeler que c’est « Lèspwi kò ki mèt kò »
et que ce lien nourrit l’âme ici
à la passerelle entre le visible et l’invisible.
C’est ainsi que nait le divin.
Il s’exprime au présent de la présence aux êtres à l’écoute.
Lorsque le Divin s’exprime
« Lawèl-la ka ouvè ».
Telle est l’expression !
Lawèl-la : un mouvement en spirale
faisant du centripète de mise en relation
au centrifuge d’un aller-vers « fè chimenw » :
an alé vini an mitan sawou wè sawou pa wèya.
Cela de façon multidimensionnelle.
Ka Li Menm Èk Lérèstan
C’est un moment où,
les perceptions de chacun appréhendent
le visible et l’invisible,
le sentiment d’une compréhension spontanée et instantanée.
Le moment du nanm dômi…
Le moment de la Pawòl libéré.
Anmwé an lakou-a
Car, à un moment,
peu importe les noms,
ce qui compte dans le cercle des mawons :
c’est d’être en connexion avec Shango,
Manman Dlo…
A lékout di van lévé,
van kouché,
ki lawèl ki la ?
Awou Sé Nou
Bèlè
c’est l’ensemble des caractères du divin
nécessaire pour vivre…
quitter la survie…
parler debout à la mort…
faire le passage en pas sage :
la vie…
Pou travèsé lanmo san pèd fwa…
Être Bèlè,
c’est donc être dans cette dynamique de métamorphose…
passer de la survie à la vie.
Viv-li bien…
Vivre plutôt que résister…
Prier Honorer Œuvrer à la Trinité
pour la dualité en relativité de complémentarité
sensualité au langage d’amour
de l’enrobant de gamètes.
Être en joie
et la cultiver
en distribution
d’Amour agapé
Accueillir la souffrance
comme un don
celui de guérir
Devenir planteur
entremetteur de fécondation
d’éclosion en naissance à la Lumière
Rechercher le bon ordre
la compréhension par l’émerveillement
en la mémoire en Kò èk Ka…
Bèlè
C’est une graine de Fromager
devenue Fromager du haut morne
qui raconte en témoignage que :
De ses premières pensées,
lui en graine encore dans le fruit
rêvait d’être libéré de la chair
fibreuse en vaisseau qui l’emmène
pour vivre à être un arbre
qui perpétuera et continuera l’Arbre
en Terre montant au Ciel.
Que la graine avait déjà
dans la chair du fruit
l’idée d’être en corps Arbre
suspendue à la branche d’un arbre
sur le Morne du vent
d’où elle s’envola de son Fondal
traverser vers son Natal
Rêvait qu’elle rêvait Cime
l’Arbre Ceiba debout ici en haut du morne
là d’où nous sommes…
Di viv-li bien
Malik Duranty