« La victoire nous sera acquise comme nous acquerrons notre sagesse tout au long de notre pèlerinage de patience. » Malik Duranty
Tu es le sacré
Là où nait et s’entretient la palabre
Au creux de tes oreilles se libèrent les confidences
De ton ventre tronc nait
Les fruits à plusieurs graines
Qui démultiplient la vie
En ces voies à voix multiples de Nous
Tu es gorgée d’eau
En tout apparence massive
Portant une couronne
Aux branches généalogiques
Ta superbe pendant neuf mois
Fait de toi l’arbre à l’envers
Toi concentrée sur tes racines
Qui créé le fruit de la lignée
Ta peau lisse
Enveloppe ta chair créatrice
En toi une nymphe mole et spongieuse
Confortable au premier temps de la vie
Te traversant pour naître au jour
Tu fleuriras
Aux premiers mois de la saison des pluies
Quand se déploie dans l’atmosphère
Les conditions du fertile et du fécond
Manman Baobab
Tes fruits oblongues
Donneront à naitre
Par l’ouverture d’une coque
Dure et ligneuse
Les graines de notre multiplication
Manman Baobab
Nourrit Nous
De tes fruits comestibles
Au goût acidulé
Qui de ton caractère
Ravit le corps-vivant
Graine grillée
Huile à manger
Liant nutriment
Et rafraîchissement
Par pulpe hydraté
Un jus de bouyé
Mêlé de lait et de sucre
Manman Baobab
Tu es symbole du sein nourrisseur
D’une mère amoureuse
Qui se donnerait tout entière
À manger à ces enfants
Par la succulence de son corps entier
Tout en corps Racine
Manman tu es un Baobab…
Malik
Commentaire
Texte poétique inspiré d’une photographie prise au coeur de Harlem à New York. Elle présente une femme portant son enfant à la mode Africaine à côté d’un Baobab humisé. C’est une vision qui m’inspira le lien de la mère avec cet arbre symbolique d’Afrique.
Il est cet arbre fort en symbolique autour duquel s’organise la vie sociale, culturelle et cultuelle.
D’où, ce poème dévoile comme le Baobab possède des similitudes avec la mère, par le fait de son placement au centre des intentions de notre vivre-ensemble menant par fertilité et fécondité à la reproduction et la perpétuation des lignées de notre humanité.
Ce sont des similitudes fortes et essentielles de notre humanité avec la vie de la nature qui nous contient. C’est une façon comme une autre de montrer comme nous sommes liés aux phénomènes naturels et leurs manifestations en corps et en symbolique.
Un poème en Harlem dédié fortement à ma mère, mes grands mères, mes tantes, ma sœur et à la femme de ma vie, qui en un sens, sont les symboles de la part féminine de l’humanité entière et de mon humanité en coeur en centre corps de mon intention au Monde.
En somme, la nature qui contient les symboles de notre vie propre au Natwal Mistik…
Vibrant hommage à cet arbre majestueux…