“Figyé Béni” symbole de libération

Visionner le clip ici :

Cette Pleine Lune est merveilleuse. Elle révèle avec une telle douceur, étincelante, elle ne nous empêche pas de voir la luminescence des étoiles de la Konstélasyon.

Certaines histoires se construisent et donnent sens à des symboles de notre signifiante existence au monde. C’est le mythe d’une graine plantée sous les fondations d’une prison construite par les prisonniers eux-mêmes.

Aujourd’hui, cette baptiste d’incarcération s’est effondrée sous le poids des racines d’un figuier que l’on dit « maudit ». Or, au sens métaphorique, il est fait qu’un arbre de la création, a détruit une création humaine asservissante, avilissante, pour nous ramener à notre nature de la Nature, à métamorphoser l’être spirituel qu’est l’arbre, en « Figyé Béni ».

C’est en somme ce que nous proposent Maleïka, David Obadja, Asna et Malik dans cette création collective.

Célébrer le baptême du « Figyé Béni » comme symbole du processus naturel de libération d’une création humaine asservissante, avilissante car moribonde. À son époque, cette prison a enfermé injustement des individus menaçants l’ordre établi de la colonie. Un système moribond ayant trouvé légitimité dans ses lois de domination des hommes et des femmes déportés sur cette terre insulaire. Sans jamais avoir réussi à enfermer leur nature profonde d’êtres spirituels s’étant refondés ici.

La prison sur terre colonisée fait étroitement partie du système concentrationnaire de la colonie, ayant pour but de surveiller et contrôler les colonisés. Son effondrement est un symbole fort de libération. D’autant qu’elle l’est par l’action de la Nature. Elle ayant trouver son intention dans l’un des plus beaux gestes humains, celui de planter une graine. Y penser en notre présent est décisif, car nécessaire. Quelle place nous laisserons à la Nature dans la conquête de notre liberté.

Car, toute libération détruit les mots et les murs de l’appareil colonial, pour que les ex-colonisés guérissent de leurs maux. Ainsi, la métaphore réelle de cette histoire, démontre comme la Nature s’oppose à la colonisation, et c’est la reconquête d’une harmonie avec Elle qui nous libérera franchement.

La Nature reprend coûte que coûte ses droits.

Elle a horreur du vide dit-on. Du vide de sens. Ses lois sont les plus légitimes qui soient. Le temps de sa patience nous le démontre. Alors nous ne dirons plus « figuier maudit » mais désormais nous prononcerons comme une incantation : « Figyé Béni ».

Vous êtes donc invités à écouter sans modération cette chanson et sa musique. Et prendre conscience de ce qui s’offre à nous en terme de destination : « enraciné pour nous ouvrir par la cime, à la vastitude de notre liberté ».

Quelques liens relatifs à la compréhension de ce qui constitua le socle de l’inspiration de cette oeuvre. Ce qui nous permet de préciser la grande amitié Guadeloupe Martinique exprimé par cette création.

Retenons que :
« La densité de l’Histoire ne détermine aucun de mes actes. Je suis mon propre fondement. Et c’est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j’introduis le cycle de ma liberté. » Frantz FANON in « Peau noir et masques blancs »

David Obadja :

https://www.instagram.com/david_obadja/?hl=fr

Maleïka Original

https://www.instagram.com/originalmaleika/?hl=fr

Asna Zulu

https://www.instagram.com/asna_officiel_zulu/?hl=fr

Bokanté lanmou-a

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *